Après un bac scientifique, Romaric Bardet ressent vite le besoin d’entrer dans le monde professionnel. Pendant deux ans, il est employé en service de nuit en grande surface, jusqu’à une discussion avec un ami ambulancier qui fait basculer sa trajectoire. Il suit la formation d’auxiliaire ambulancier, puis décroche son diplôme d’État en 2008 à Lyon.
Il débute sa carrière aux Ambulances Oullinoises où il exerce pendant sept ans. Il s’épanouit dans ce métier qui allie maîtrise technique et contact humain : « On apprend à gérer des situations critiques, comme une hémorragie ou un malaise, mais aussi à accompagner les personnes, à les rassurer, à être présents. »
En 2016, il rejoint Dokever ambulance, où il évolue vers un poste de cadre ambulancier. Il partage alors son temps entre interventions, gestion d’équipe, régulation, et formation continue.
Très impliqué dans la transmission, Romaric enseigne dès 2015 en Institut de formation des ambulanciers. Depuis 2019, il coordonne les IFA Don Bosco de Lyon, Bourg-en-Bresse et le Puy-en-Velay, tout en continuant d’assurer une garde par mois, « pour garder le lien avec la réalité du terrain, mieux comprendre ce qu’on enseigne, rester crédible ».
Pour lui, le métier d’ambulancier est encore trop méconnu. « Beaucoup pense qu’on ne fait que conduire, alors qu’on est formés à des gestes de premiers secours, à la gestion d’urgence, à l’accompagnement médical et psychologique des patients. » Depuis 2022, les ambulanciers peuvent même administrer certains médicaments, preuve de l’évolution et de la technicité croissante de la profession.
C’est un métier exigeant, physiquement et émotionnellement. Les horaires sont parfois difficiles, le stress important, mais le sentiment d’utilité est fort. « On se sent indispensable, on agit pour les autres, et on est souvent leur premier soutien dans des moments critiques. » La formation joue un rôle clé pour préparer à ces responsabilités.
Romaric insiste sur l’accessibilité de la profession, ouverte aux jeunes comme aux adultes en reconversion. Dans un contexte de pénurie, avec 15 000 postes vacants en France, le métier représente aussi une véritable opportunité d’avenir.
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